Seuls 14% des enseignants considèrent leurs élèves comme passifs ou perturbateurs
Paru dans Scolaire le vendredi 23 octobre 2009.
Les enseignants s’impliquent fortement dans leur métier, ils sont soucieux de leurs élèves et de leur avenir. C’est ce que révèle une enquête menée l’année dernière auprès de 1 200 enseignants du second degré par TMO-Régions et publiée sur le site du ministère de l’Education nationale. Contrairement à ce qui se dit souvent, "les problèmes de comportement semblent marginaux, une majorité des enseignants évaluant de façon positive le comportement de leurs élèves en cours". Seuls 14% décrivent des élèves passifs, voire perturbateurs. Interrogés sur les principales difficultés qu'ils rencontrent, ils citent le manque de travail personnel et les lacunes de leurs élèves. Ils ajoutent que près de 20% des élèves connaissent de grandes difficultés dans leur vie quotidienne, ce qui les empêche de travailler à l'école. Un quart des enseignants considère leurs élèves comme "modèles" ou "intéressés", un autre quart estime qu'ils sont "peu motivés".
La plupart des enseignants considère qu’ils doivent former leurs élèves "à des méthodes de travail et développer l'autonomie dans les apprentissages", ou leur "faire acquérir les connaissances disciplinaires utiles pour la poursuite des études et la réussite aux examens". Viennent ensuite "donner aux élèves des moyens de comprendre le monde et de s'y situer", les "intéresser à sa discipline", puis "former les futurs citoyens" et enfin, loin derrière, "préparer les élèves à l'insertion professionnelle", "participer à l'évaluation et à l'orientation des élèves" et "habituer les élèves à la vie collective". Cette enquête donne des précisions sur le temps de travail des enseignants, dont la moitié disent travailler en équipe (au moins une fois par quinzaine). Elle montre aussi que la revalorisation et la défiscalisation des heures supplémentaires semble avoir eu un impact limité.
L'expresso, qui cite cette enquête note que les deux tiers des enseignants se sentient concernés par le "malaise enseignant" et il y voit le signe d'une "varitable dégradation du métier", ce qui paraît excessif, au vu d'autres éléments de l'enquête.