Ouverture des élections professionnelles dans l'Education nationale et réactions à un communiqué du "collectif Racine"
Paru dans Scolaire le jeudi 27 novembre 2014.
Najat Vallaud-Belkacemn appelle les personnels de l'Education nationale "à participer très largement" aux élections professionnelles qui se déroulent de ce 27 novembre au 4 décembre 2014 "pour l’ensemble des personnels relevant du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et pour les enseignants de l’enseignement privé sous contrat", soit "près d’un million deux cent cinquante mille agents" et "près de 900 scrutins à renouveler".
Le SGEN-CFDT déplore les modalités de vote, l'émiettement syndical et l'illisibilité du scrutin puisque "17 listes sont en compétition" au CTM (comité technique ministériel). Sont de plus organisés "834 scrutins, pour désigner 37 comités techniques et 897 CAP ou CCP, certaines pour des corps à moins de 8 personnes".
Le "collectif Racine" (qui rassemble les enseignants "bleu marine") appelle ses adhérents et tous ceux, "de plus en plus nombreux, dont il sait avoir l'écoute" à ne pas voter pour SUD, qualifiée d' "organisation d'extrême-gauche mondialiste", ni pour les syndicats qui ont voté pour les nouveaux statuts ou se sont abstenus (UNSA, SGEN-CFDT et FSU). Il "apporte en revanche son soutien à FO et au SNALC".
Ce communiqué a provoqué de nombreuses réactions.
Les militants de SUD éducation sont "fier-e-s" d'être "le pire ennemi du FN" et ajoutent : "Heureusement, les valeurs que de nombreux collègues continuent à défendre dans l’école d’aujourd’hui restent la solidarité, l’égalité et l’accès de toutes et tous à l’éducation et non les politiques gouvernementales de compétition, de tri social et d’individualisme sur lesquelles le FN prend appui". L'organisation syndicale appelle d'ailleurs à manifester à Lyon le 29 novembre à l’occasion du congrès du FN dans cette ville.
De même l'UNSA-Education s'exclame "Avec le FN, nous ne partageons rien et c’est tant mieux ! (...) Nos valeurs et l’ensemble de notre action éducative s’opposent aux thèses de l’extrême droite."
Pour sa part, le SNALC (le syndicat FGAF du second degré), sans citer explicitement le collectif "bleu marine", dénonce "certains collectifs politisés (qui) prétendent influencer le scrutin". Il "réaffirme sa totale indépendance vis-à-vis des partis politiques", assure n'avoir "de caution à recevoir de personne". Il réaffirme "ses valeurs républicaines : indépendance, laïcité, humanisme, progressisme, absence de compromission".
La FNEC (fédération FO de l'enseignement) de même ne cite pas explicitement le collectif Racine, mais "rappelle sa position constante et permanente d’indépendance vis-à-vis de tous les partis politiques" alors que "divers collectifs ou partis politiques prennent position pour telle ou telle liste à l’occasion des élections professionnelles. Elle "appelle ses militants et ses syndicats à ne pas se laisser instrumentaliser (...)".