N. Vallaud-Belkacem défend le dialogue maires-administration pour l'école
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mercredi 26 novembre 2014.
L'auditorium du Pavillon 4 du Parc des expositions de la porte de Versailles de Paris était abondamment garni de maires et édiles venus écouter, ce mercredi 26 novembre, Najat Vallaud Belkacem faire le point avec eux sur la mise en place de la loi de Refondation de l'école mais de fait plutôt focalisée, de fait, sur la réforme des rythmes scolaires.
Le point d'achoppement sur lequel de nombreux intervenants sont revenus, au-delà de positions divergeantes exprimées sur la réforme elle-même, a été celui de la pérennité du fonds d'amorçage. "On va y travailler" leur a lancé la ministre qui a tenu à préciser qu'elle "était sensible à la demande", même si elle n'est pas seule au Gouvernement à décider. L'autre question attenante, celle de l'obligation d'avoir mis en place des PEDT (projets éducatifs de territoire) pour l'éligilibilité au fonds en 2015-16, a permis à Najat Vallaud Belkacem de préciser que pour certaines situations locales "on pourra faire des équivalences PEDT si les plans existant permet [tent] d'organiser la complémentarité des temps" éducatifs. Acceptant l'accusation "qu'on n'est pas toujours des partenaires à l'EN", la ministre a cependant fait valoir que les PEDT ne devaient pas être vus "comme facteurs de blocage...mais de construction ensemble".
Interrogée sur les raisons de la non-obligation de l'aménagement des nouveaux rythmes scolaires par les écoles privées, Mme Vallaud-Belkacem a rappelé que le temps scolaire relevait de leurs compétences tout en assurant "ils vont s'y mettre car ils y trouvent un intérêt" ajoutant que "1 090 écoles y sont passées" ..." ils vont y trouver leur compte" notamment grâce à de premiers retours sur les qualités faisant état qu'"en CP, les élèves ont deux à trois semaines d'avance dans l'apprentissage de la lecture", ajoutant "quand les avantages seront connus, ça aidera...".
La carte scolaire
Autre principal sujet abordé lors de cette rencontre, les conventions type "convention expérimentale 'Cantal'" signée par V. Peillon en 2013 avec les collectivités cantaliennes mais désormais en voie de généralisation, des départements comme le Gers ou le Lot prenant la suite.
L'Etat s'engage par ces conventions pour trois ans au maintien des moyens ouvrant par là-même une période de réflexion afin d'aboutir pour le département concerné à une "offre qualitative" des écoles liée aux objectifs de refondation (accueil des tout petits, plus de maîtres que de classes, numérique, rythmes etc.).
Ainsi pour le Cantal "en phase de concertation active", une charte de labellisation "Qualité de l'école" est en préparation avec une cartographie nouvelle des zones avec création de Regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI) voire de RPC avec C pour "concentré".
Pour Najat Vallaud Belkacem," l'administration ne préparait pas suffisamment le devenir de l'école rurale" et ces conventions ont vocation à se généraliser dans tous les départements ruraux caron se donne ainsi temps de réfléchir aux RPI, de "s'organiser ensemble" et "par des nouveaux modes de concertation" on permet à l'Education nationale de "mieux adapter les dotations aux académies" et de passer "d'une logique du chacun pour soi à une logique collective".
Le numérique et ses usages
En fin de rencontre les élus, dont beaucoup ont rappelé à la ministre "le lien affectif de la commune à son école", ont pu entendre une communication sur le numérique "outil pas comme les autres" à propos de laquelle N. Vallaud Belkacem a précisé qu'il ne s'agissait ni de remplacer les enseignants ni l'écriture manuelle non plus. Souhaitant visiblement rassurer, elle a ajouté vouloir aider les communes à développer les usages, un enjeu crucial pour préparer les jeunes au monde d'aujourd'hui.