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"Le rôle de l'Etat ne devrait pas s'arrêter aux portes du bulletin officiel" (éditeurs scolaires)

Paru dans Scolaire le jeudi 22 octobre 2009.

Seuls 5% des élèves de cycle III (CE2, CM1, CM2) ont à cette rentrée, en histoire-géographie, des manuels scolaires conformes aux nouveaux programmes. 80% n'ont pas de manuels conformes en maths et français. En 6ème, 31% des élèves n'ont pas de manuels conformes en français. "Savoir Livre", qui rassemble 6 éditeurs scolaires (Belin, Bordas, Hachette, Hatier, Magnard et Nathan) constate que si Xavier Darcos a lancé des réformes "de très grande ampleur", l'Etat ne s'est pas donné les moyens de vérifier que leur principal vecteur de diffusion, les manuels, seraient au rendez-vous. Les programmes du primaire ont été publiés en juin pour une mise en oeuvre en septembre 2008, donc sans que les éditeurs aient matériellement le temps de les produire. Pour cette rentrée, l'Etat n'a pas informé ni proposé d'aide aux communes, l'effort financier demandé étant évalué à 160 millions d'euros. On sait que le soutien des communes à leurs écoles varie de 1 à 10. Au collège, où la fourniture des manuels est l'affaire de l'Etat, la dotation budgétaire baisse régulièrement, et devrait passer, pour les établissements publics, de 64 millions d'euros en 2007 à 55 en 2010 ("subvention globalisée aux EPLE" pour les manuels, les carnets de correspondance, les frais de stage, etc.)

Par ailleurs, les éditeurs indiquent que tous les nouveaux manuels, au moins au niveau collège, sont accompagnés d'une version numérique, que l'enseignant peut utiliser en classe. Avec un vidéo-projecteur couplé à son ordinateur, il peut lier des ressources numériques (une vidéo, une notice wikipedia, etc.) à un détail (par exemple un document iconographique) d'une double page du manuel numérique, qui correspond à celle du manuel papier. Il semblerait que les premiers manuels numériques, parfaitement autonomes, et supposant que l'enseignant construise lui-même son cours, n'aient eu qu'un faible succès, de même que les bases de données, par exemple la vidéothèque de l'INA, dans lesquelles le professeur était invité à "piocher". En revanche, si l'éditeur fait lui-même le travail de sélection des documents, de montage pour en ajuster la durée aux usages scolaires, et fait le lien avec  des chapitres du cours, l'utilisation des ressources numériques pourrait effectivement "décoller".

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