Pauvreté des enfants : il était pourtant possible de leur éviter l'impact de la récession (UNICEF)
Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Orientation le mardi 28 octobre 2014.
"76,5 millions d’enfants vivent en situation de pauvreté dans les 41 pays les plus influents de la planète." L'UNICEF sonne l'alarme et publie le rapport de son centre de recherche Innocenti. Si l'aggravation de la situation y est moins impressionnante qu'en Islande ou en Grèce qui ont vu le taux de pauvreté des enfants croître de 20 et de 17 points entre 2008 et 2012, "la France se situe en 30e position des 41 pays étudiés, avec une augmentation du taux de pauvreté des enfants de 3 points (de 15,6 % à 18,6 %), ce qui correspond à une augmentation nette d’environ 440 000 enfants pauvres." A noter que, pendant la même période, "la pauvreté chez les personnes âgées a diminué de 2,9 points" en France. Il a diminué dans 24 des 31 pays européens. A noter également qu' "en Grèce, Lettonie et Espagne, le taux d’enfants en situation de pauvreté s’élève à plus de 36 %. Aux Etats-Unis, le taux d’enfants en situation de pauvreté est de 32 %, et en Italie de presque 30 %."
En ce qui concerne les NEET (Not in Education, Employment or Training, non scolarisés, n’ayant pas de situation d'emploi ou de formation), ils étaient dans les pays de l'UE 7,5 millions de jeunes (15-24 ans) en 2013, "presque un million de plus qu’en 2008". La France se situe au 12e rang sur 41 pays avec une augmentation d'un point à 11,2 % pendant la période étudiée. Elle est au milieu du tableau en termes d’évolution du chômage des jeunes depuis 2008 (+ 5 points).
Pourtant, "dans un certain nombre de pays, la pauvreté chez les enfants a diminué et certaines politiques publiques ont été mises en œuvre dans l’optique de réduire l'impact de la crise sur les enfants (...) Les Etats ont la possibilité de choisir des politiques publiques qui réduisent l’impact de la récession sur les conditions de vie des enfants et adolescents." L'UNICEF ajoute que, faute de mesures "spéciales et ciblées", "une génération entière d’enfants pourrait être sacrifiée".