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A 13-14 ans, davantage de volonté d’engagement chez les filles, les descendants d’immigrés ou quand un des parents est déjà bénévole (INJEP)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le lundi 16 mai 2022.

“Les adolescents de 13 ou 14 ans se déclarent très majoritairement désireux de participer à la vie associative“, indique l'INJEP dans sa dernière note consacrée au souhaits de bénévolat associatif des jeunes. En effet, après interrogation de quelques 12 000 collégiens, ceux-ci sont 82 % à envisager de s’engager comme bénévoles dans les années à venir, 43 % de manière “certaine“ et 39 % “probablement“.

L'institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire a calculé que la lutte contre les discriminations “est le domaine le plus fédérateur“ avec 52 % des jeunes interrogés qui déclarent vouloir s’impliquer dans une association dédiée à cette cause. Les jeunes portent un intérêt conséquent à d'autres thématiques comme l'aide aux personnes en difficulté, l’environnement, la santé, le secourisme ou encore le sport. Les missions humanitaires à l’étranger, l’encadrement de jeunes et le soutien scolaire sont moins mobilisateurs.

Les filles ont une plus forte volonté d'engagement, ce qui reflète leur “attirance marquée pour les questions sociales“. 60 % d’entre elles souhaitent devenir bénévoles dans une association dédiée à la lutte contre les discriminations, alors que seuls 44 % des garçons l'envisagent. En revanche, les garçons sont “plus attirés par les associations sportives“ à 46 % contre 34 % pour les filles, “ce qui peut être mis en relation avec le fait que celles-ci font moins souvent du sport que les garçons“.

L'INJEP constate que la protection de l’environnement et le secourisme sont majoritairement choisis par les filles, avec 12 et 16 points d'écart entre les intentions d’engagement des filles et celles des garçons dans les domaines de la lutte contre les discriminations, de l’aide aux personnes en difficulté, de la santé, des missions humanitaires à l’étranger et du soutien scolaire.

Conclusion, la “volonté plus forte des filles de se consacrer à des activités utiles pour les autres est bien en phase avec les résultats récurrents des enquêtes sur l’orientation professionnelle qui montrent que les filles sont toujours plus attirées que les garçons par les professions à forte utilité sociale. Ainsi, dans les pays de l’OCDE, les métiers de la santé sont en moyenne choisis trois fois plus souvent par les filles que les garçons.“

Autre facteur, avoir un parent bénévole. Tous domaines confondus, c'est celui qui “favorise le plus la volonté de participer à la vie associative“, avec une augmentation de 10 points (à autres caractéristiques comparables) de la probabilité de souhaiter s’engager. L'INJEP suppose par ailleurs que les parents bénévoles “ne transmettent peut-être pas seulement à leur enfant le goût de l’engagement associatif, mais aussi une appétence pour le domaine de l’association à laquelle ils appartiennent“.

Dernier point, les descendants d’immigrés qui se distinguent des autres adolescents par un souhait de bénévolat plus fréquent. Ils sont “plus attirés par les domaines sociaux, ce qui peut être mis en relation avec des conditions de vie souvent moins favorisées que celles des autres adolescents. Ces deux tendances sont particulièrement marquées parmi les descendants des immigrés d’Afrique subsaharienne et du Maghreb.“ D'ailleurs, la lutte contre les discriminations les mobilise à 69 % et les missions humanitaires à l’étranger à 45 %, contre seulement 50 % et 27 % des jeunes sans parent immigré. C'est enfin sur la santé que les descendants d’immigrés se différencient le plus des autres jeunes, avec une probabilité de vouloir s’y engager “supérieure de 15 à 19 points“ quand l’un de leurs parents est originaire du Maghreb, d’Asie ou de Turquie.

A noter que les enfants de cadres et de chefs d’entreprise se distinguent par une mobilisation plus forte en faveur de l’environnement, domaine choisi par 50 % d’entre eux contre 39 % des enfants d’ouvriers qualifiés et 38 % de ceux d’inactifs.

Les projets d’engagement à 13-14 ans diffèrent également selon la composition familiale. Par exemple, les jeunes appartenant à une famille de cinq enfants et plus ont une probabilité d’engagement dans l’encadrement de jeunes plus forte “comme si le fait d’avoir beaucoup de frères et sœurs donnait le goût de s’impliquer dans un tel domaine“, tandis que les enfants de familles monoparentales ont une probabilité d’engagement supérieure de 5 points à celle des jeunes vivant avec leurs deux parents, tous domaines confondus.

La note de l'INJEP ici

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