Scolaire » Actualité

Restauration scolaire et canicule : la FCPE y voit deux leviers pour changer l'école

Paru dans Scolaire le vendredi 28 juin 2019.

Tous les élus des collectivités ne savent pas que la loi EGalim les oblige à proposer, dès le retour des vacances de la Toussaint, au moins une fois par semaine une alternative végétarienne à la cantine, et cela constitue un levier pour un changement des comportements alimentaires. En 2022, les repas devront en effet comporter 50 % de produits "de qualité", et c'est l'occasion de développer des filières agricoles, bio notamment. Quant à la canicule, elle impose des mesures d'urgence, mais aussi de moyens et de long terme, qui nous imposent de repenser l'école, "sans tabou". Rodrigo Arenas et Béatrice Genet, co-président et co-secrétaire générale adjointe, présentaient, ce 28 juin à la presse, l'état de la réflexion de la FCPE sur ces deux sujets, mais aussi sur le SNU.

La fédération de parents d'élèves, avec Greenpeace et l'AVF, l'association végétarienne de France, adresse aux maires un courrier pour leur donner "des clés de lecture pour l'application de l'expérimentation des menus végétariens dans les cantine scolaires", non sans faire le lien avec la canicule. "La diminution de la consommation de viande et de poisson constitue un levier sans précédent en termes de santé et de lutte contre le réchauffement climatique", une urgence puisque, d'ici une dizaine ou une vingtaine d'années, nous devrions connaître 9 semaines de canicule par an. Il faut d'ores et déjà qu'une loi prévoie la possibilité pour le préfet de déclarer que dans telle ou telle école, les conditions sont telles que les parents peuvent, de droit, prendre "un congé canicule" pour venir chercher leur enfant dispensé de cours. Un plan d'investissement doit permettre une amélioration du bâti, la végétalisation des cours de recréation... Ce qui vaut pour la métropole vaut aussi pour les DOM. A La Réunion, on fait classe par 40° avec des toits en tôle. Mais au-delà, il s'agit de changer nos modes de vie, de tout examiner, le calendrier scolaire et l'organisation des journées de classe, avec cours tous les matins par exemple, de "repenser l'école dans sa globalité".

Cette conférence de presse a également été l'occasion d'évoquer des sujets plus immédiats. S'agissant des petits déjeuners gratuits, la FCPE a revu sa position dans la mesure où il apparaît que le dispositif sera mis en place à l'initiative des parents, ou de de la collectivité ou de l'établissement, mais toujours dans le cadre d'un projet éducatif préalablement discuté. Pour les menus à 1€, la FCPE doute que beaucoup de communes soient volontaires. L'enveloppe budgétaire prévue, 20 M€, paraît faible alors que l'accès à la cantine devrait être "libre", gratuit pour les familles même si la fédération n'aime pas ce terme qui pourrait faire oublier que cette gratuité a un coût. Rodrigo Arenas met en regard de ce budget le milliard et demi prévu pour le SNU, inutile et dangereux dans la mesure où il fait passer aux parents et à la société toute entière un message, il faut encadrer, voire mater, la jeunesse. Les organisations lycéennes pourraient d'ailleurs demander à ce que soit reconnu l'objection de conscience.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →